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2. Lamensdorf I, Eisenhofer G, Harvey-White J et al. 3,4-
Dihydroxyphenylacetaldehyde potentiates the toxic
effects of metabolic stress in PC12 cells. Brain Res 2000;
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(tableau II). Les aldéhyde/aldose réductases rédui-
raient donc le DOPAL quand sa concentration
augmente ; de fait, les essais in vitro montrent que
le DOPET augmente quand l’oxydation du DOPAL
est réduite, et que la production de DOPET semble
maximum en début d’incubation (fig. 1), quand la
production de DOPAL est la plus forte (voir aussi
[2]). Cette production de DOPET est importante
puisqu’il pourrait être antioxydant [33]. Le troi-
sième processus pourrait être la sortie du DOPAL
hors des neurones dopaminergiques. La capacité
du DOPET à diffuser rapidement au travers des
membranes [33], sa similitude structurale avec le
DOPAL et leur commune absence de radical
polaire, font qu’il est vraisemblable que DOPAL
et DOPET puissent rapidement diffuser hors des
neurones dopaminergiques. De plus, le DOPAL
peut également sortir de ces neurones par l’inter-
médiaire du transporteur plasmique de la DA [1].
La maladie de Parkinson qui serait associée à un
stress oxydatif et une dysfonction mitochondriale
[34, 35] pourrait magnifier la toxicité du DOPAL,
d’autant plus que le traitement par la L-DOPA
intensifie sa production par des neurones survi-
vants plus actifs [36]. Nos résultats vont à l’encon-
tre de cette hypothèse, et ils sont en cela cohérents
avec l’ensemble des travaux précédents [37], cer-
tains d’entre eux suggérant même que la L-DOPA
pourrait avoir un rôle trophique [13, 38].
En conclusion, si les résultats obtenus in vitro
ne permettent pas d’écarter une relation entre
une production précoce de DOPAL par les SH-
SY5Y et une toxicité différée, il semble que, in
vivo, différents mécanismes soient capables de
réduire la concentration du DOPAL formé ; dans
ces conditions, la formation accrue et répétée de
DOPAL ne semble pas toxique pour les neurones
dopaminergiques. Il est possible, comme pour la
L-DOPA, que des facteurs neurotrophiques
contrecarrent une possible toxicité du DOPAL
[39]. Ces données montrent les limites des modèles
in vitro et soulignent la pertinence de modèles
plus intégrés.
3. Lamensdorf I, Eisenhofer G, Harvey-White J et al. Meta-
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